Seigneur, je me
prosterne devant ton glorieux et puissant trône, pour te remercier de m’avoir
garder vivant malgré les dangers et les intempéries dans ce camp où l’inquiétude, la douleur et le désespoir
sont une mode de vie. Ici, les soucis
nous sont collés comme les poiles sur la peau.
Foto: Sebastian Ulbrich/Kindermissionswerk |
Seigneur, je prie
pour les enfants habitant ce coin macabre où rien n’est souriant du tout,
Ce coin où l’avenir est couvert d’un drap obscur qui ne laisse aucun reflet apparent.
Je prie pour les
enfants qui n’ont pas choisi la vie de réfugié, il y en a qui ont été trainés par leurs parents qui couraient pour esquiver les flammes de la mort,
Et d’autres qui
sont naît dans cette situation où ils n’ont pas eu la chance de vivre une vie
d’enfant.
Seigneur, délivre ces enfants innocents habitant une prison à ciel ouvert, trois kilomètres sur quatre toute la vie sans rien connaître du monde extérieur.
Je suis à genoux
dans la poussière qui salit mes habits et le savons ici c’est une mer à boire. Je n’ai aucun choix car tu es l’unique porte de secours que nous avons dans
cette arène, c’est pourquoi nous avons plus de cinquante sept églises dans un
petit espace comme celui-ci. L’église est l’unique place où l’on peut
trouver l’espoir et un brun de sourire.
Seigneur, je sens
mon cœur lâcher, je sens que ma gorge sèche, je me sens essoufflé à tel
point que tout mon équilibre s’envole, quand je regarde comment ce camp de
refugiés renferme des enfants qui devaient jouir de la vie d’enfant, cependant, ils ont pour jouets la poussière ainsi que toute la saleté et la
pourriture qui remplit les poubelles.
Quand la pluie
vient, elle a toujours dans sa carrosserie des tonnes des regrets; les plastiques et la paille qui forment la toiture de nos
maisons, laisse couler de l’eau à volonté.
Seigneur, mets toi à la place de ces enfants: peux-tu vivre dans une maison dont la toiture laisse
traverser de l’eau comme peut le faire une passoire ou un filet de pèche ?
Je crois que la réponse c’est non, alors fais quelque chose pour les enfants.
Les pluies
illimitées et torrentielles causent le désastre ici, la boue fait la rage en
écroulant les enfants qui risquent toute forme des fractures, parfois les eaux
des pluies font dissoudre les briques adobes qui s’écroulent avec tout les
risques de causer des morts.
Pendant la saison
sèche le froid perse les côtes des enfants qui n’ont aucune forme de
protection: pas d’habits adéquats, pas des moyens de chauffage dans les maisons.
Dehors, c’est une
poussière méphistophélique qui crève les yeux, infecte et pollue l’atmosphère.
Seigneur, ici rien n’est propice pour une vie de rêves.
Ici les
moustiques, les chiques, les poux, les puces, les cafards et toute sorte
d’insectes nuisibles sont nos colocataires.
Les enfants
traumatisés par les aberrations de la vie, une famine chronique et
l’incertitude du lendemain ne comprennent rien de l’éducation qui leur est
offerte.
Seigneur, fais un
miracle car sans ton intervention tous les enfants mourront dans
un tel environnement.
A l’hôpital, il y
a un system tel que tu passes des heures et des heures dans la file pour avoir
trois minutes d’entretien avec le docteur qui te pose trois brèves questions
pour te prescrire trois comprimés qui n’ont rien à voir avec la maladie qui te
tourmente.
Seigneur, ici les
enfants sont des adultes en miniature n’ayant aucun moyen de divertissement,
Ils sont soumis à des dures labeurs pour gagner des sous qui pourrons suppléer aux miettes que
reçoivent les parents des humanitaires,
Ils ont sur eux
un lourd manteau de pression et de désespoir.
Parfois les filles se font de machines de plaisir pour pouvoir s’acheter un sous-vêtement
ou une peau de crème de beauté parce que les parents ici n’ont plus des bras
pour ébranler le monde et assouvir aux besoins les plus primaires de leurs
familles.
Seigneur, étends ta
main et sauve les enfants dans le camp de Dzaleka.
Avec foi j’ai
ainsi prié,
Amen
Trésor Nzengu
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