lundi 25 mars 2013

MON DÉLIRE




Nos terres mutilées transpirent du sang,
Nos arbres terrassés coulent le larme au lieu da la sève,
Nos rivières rougissent,
La blancheur déménage de nos sources.

L’image candide de l’Afrique s’attriste,
Ses cries de détresse se délient a peine du filet de la terreur,
Ses enfants sont victimes de son immense richesse,
Les vagins de ses petites demoiselles se profanent:
A l’âge des poupées
Elles se font arracher la virginité avant de voir leurs premières règles.

Dans le vent on entend en sourdine les vrombissements de la haine,
Dans l’air on respire des flèches empoisonnées.

Le calaison se déchire et laisse a nu la violence en érection,
Dans le noir
Une main noire
Scripte en noir
Avec une peinture noire
Sur un tableau noir.

Nos terres fertiles abritent des mines anti personnelles,
Sur nos lacs nagent des cadavres,
Les oiseaux remplacent leurs chants par des pleures,
Les pluies abondantes tombent sur le dos d’un canard.

Nos chants des fêtes sont des poèmes funèbres,
Nos cicatrices segment la tristesse,
Nos poules couvent des cailloux,
L’espoir reste un cousin du dixième degré,
Vachement fières,
On se promène avec la peur dans les poches.

Les bazookas se masturbent avec la grasse humaine,
Les gros oiseaux en métal
Survolent le ciel
Et éjaculent des missiles.

Le soleil est frigide,
La lune est angoissée,
En tremblant, les Etoiles pissent de frayeur,
Sagement, ils battent en retraite.

Le nez du monde suinte le cahot,
La planète tuberculeuse tousse des séismes,
Les âmes humaines crachent des conflits,
Les innocents s’enrhument.

Nos terres fertiles abritent des mines anti personnelles,
Sur nos lacs nagent des cadavres,
Les oiseaux remplacent leurs chants par des pleures,
Les pluies abondantes tombent sur le dos d’un canard.


Trésor Nzengu
  

1 commentaire:

  1. Anonyme22/5/13

    Images fortes, poignantes, bouleversantes. En espérant que la réalité soit parfois plus douce que "Mon délire", bien à vous, Fred

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