A quoi bon naitre
pour qu’un jour la vie me soit épilée,
Abandonner pour
toujours le monde si beau qu’il est,
Laisser derrière
soit un poids des choses qui fait beaux y rester collé,
Laisser tout ceux
et toutes celles qu’on aime pour une éternité.
A quoi bon élaborer
des projets quand on ignore le jour du trépas,
Combien en on eu
des milliers
Et se sont
atrophiés
Avant que rien ne
soit scié
Dès l’instant,
toutes les pensées
Ensevelies en dessous
d’une pierre tombale.
A quoi bon être bourré des richesses
Pour qu’un jour à
brule-pourpoint je m’efface,
Hélas! Jamais le coffre-fort
n’ira avec moi dans le cul-de basse fosse,
Même pas un seul
de mes biens.
J’ai semé sur une
terre qui ne m’appartenait pas,
Tous que j’ai fais
n’était qu’une peine perdue.
Etre enterré
Avec beaucoup d’honneurs
qui ne servent a aucun intérêt,
à quoi ça me servira sur cette terre inconnue où
j’irai.
Trimer pour
demeurer insatisfait,
à quoi bon!
Agir pour
regretter le bienfait,
à quoi bon!
Aimer pour enfin
être déçu,
à quoi bon!
Foncer pour ne
jamais atteindre le dessus.
Bruler la
chandelle par les deux bouts
Et me retrouver longtemps
debout,
Corps et âme me
donner pour chose et me rendre compte que ce n’était qu’une perte de temps,
Faire tout dans
le néant
Comme si je faisais
une goutte d’eau dans l’océan.
Consumer de
toutes mes forces,
Consentir des
sacrifices
Pour une personne
que j’aime et découvrir que pour elle je ne valais quedal.
A quoi bon
m’accointer aux autres si tous les amis me trahissent,
Si ceux qui prétendaient
m’aimer me haïssent,
Si ceux qui me
couvraient d’éloges,
De leurs cœur me délogent
Et m’avilissent
Comme l’épis qui
ne porte plus de maïs.
Si les décisions
peuvent changer,
à quoi bon jurer,
Si même un moins
que rien peut aider,
à quoi bon virer,
à quoi bon je dirai
Qu’un zigue est
sans importance,
Si quand tout noircit,
on a même besoin d’un con comme soutien.
Une tête
bien faite à quoi ça sert si tout seul on ne se suffit.
Trimer pour
demeurer insatisfait,
à quoi bon!
Agir pour
regretter le bienfait,
à quoi bon!
Aimer pour enfin
être déçu,
à quoi bon!
Foncer pour ne
jamais atteindre le dessus.
A quoi bon dire
qu’on est grand,
Quand tout ce
qu’il y’a de bon nous passe comme au petit écran,
Quand
Les vieux envient
le camp
De la jeunesse
Où jour pour jour
les jeux naissent.
Personne ne se contente
de ce qu’il est,
Chacun veut muter
de cap.
Coller le plafond
enviant ceux qui sont au pavé
Alors qu’eux nous
admirent
Enfin qu'est-ce qui
est bon!
Coller le ciel
pour couler comme une pluie et après être léché par le sol.
A quoi bon vivre,
si avec la peine on se mêle,
Comme un pote fidèle,
Elle ne nous lâche
la semelle,
Chaque fois que
le coq nous chasse des lits, on passe par se meules,
Pendant qu’un sèche,
les autres naissent comme ces meules
Des champignons.
Vivant avec
larmes aux yeux toujours en quête du bonheur qui ne se trouve nul part ici bas.
A quoi bon!
Trimer pour
demeurer insatisfait,
A quoi bon!
Agir pour regretter
le bienfait,
A quoi bon!
Aimer pour enfin être
déçu,
A quoi bon!
Foncer pour ne
jamais atteindre le dessus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire